dimanche, 05 janvier 2014
Earth : Final Conflict (Invasion Planète Terre) : Les Taelons sont parmi nous. (Aliens, bienvenus… ou pas)
A l’occasion du Challenge Séries 2014, et parce que la série Earth : Final Conflict est parue en DVD cette année avec plusieurs années de retard (la série date tout de même de 1997 !!), j’ai décidé de me replonger dans celle-ci. D’autant plus que Canal +, qui la diffusait, s’est arrêtée aux 3 1ères saisons, les 2 dernières restant inédites (et souffrant d’une mauvaise réputation).
De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Les Taelons, des extraterrestres, sont apparus déjà il y a 3 ans sur Terre lorsque débute la Saison 1. Ces extraterrestres ont bouleversé le monde, venant en paix et faisant bénéficier la Terre de leurs avancées technologiques. Mais un mouvement de résistance s’organise, car certains ont des doutes concernant les bonnes intentions des Taelons. Pour se défendre, les Taelons, pourtant non-belliqueux, ont à leur service des implantés : des humains qui, en échange d’un implant leur donnant de plus grandes capacités, sont dévoués entièrement à les servir. Ils reçoivent de plus un Skrill, une arme bio-mécanique. William Boone, l’un d’entre eux, est en réalité un agent double : agent au service de Da’an, le Compagnon Nord-Américain, il travaille également pour la résistance.
Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique sur le début de la Saison 1) : Earth : Final Conflict est une série à laquelle je suis profondément attaché. Et une série que je conseillerai pour plusieurs raisons. Cette série canadienne est apparue en 1997, donc, alors que Majel Barrett Roddenberry, la veuve de Gene Roddenberry, le très connu créateur de Star Trek. Celle-ci a décidé que certains des projets, des idées de son défunt mari ne devaient pas rester lettre morte, et pouvaient être transformées en séries TV. Dans le même genre, nous avons également eu Gene Roddenberry’s Andromeda. Bien sûr, elle n’est pas seule à l’origine de la série, et s’est associée avec d’autres producteurs. Cette série met principalement en scène un duo en tant que personnages principaux, l’agent William Boone et la capitaine Lili Marquette. La venue des Taelons et les mystères qu’ils développent ou entretiennent servent de base sur laquelle ils vont enquêter. Souvent, une expérimentation secrète ou un mystère de ces Compagnons est à l’origine d’une nouvelle enquête. Années 90, Science-Fiction, duo d’enquêteurs constitué d’un homme et d’une femme… Sur le principe, la série fait quelque peu penser bien sûr à X-Files. On a même un informaticien reclus, paranoïaque, lubrique, cousin éloigné des Lone Gunmen, en la personne d’Augur. Mais qui en serait une version affadie, terne. Comme l’est le héros William Boone, interprété par un Kevin Kilner quelque peu transparent, dégageant peu d’émotions. Des personnages peu travaillés, dont on ne saura vraiment rien finalement (les informations qu’on nous donne les concernant ne sont délivrées qu’au compte-goutte, et quand elles servent le scénario de l’épisode concerné), interprétés par des acteurs peu expressifs.
Mais ce qui sauve la série, ce sont d’autres aspects : le côté fascinant des Taelons, et de leur technologie. Une technologie qui associe souvent le biologique et le mécanique, à l’image des Skrills, des symbiotes qui ne disent pas leur nom et ne sont jamais présentés comme tels. Les navettes spatiales, qui ressemblent à de gros insectes, au vol élégant, dirigés avec des mouvements de mains. Un environnement visuellement coloré et cohérent, les Taelons évoluant et développant des architectures faites de violet, de mauve, de bleu avec toutes leurs nuances. Des couleurs associées à leur apparente froideur. Il y a aussi leur gestuelle particulièrement étudiée et travaillée. Les communicateurs, qui anticipent d’une certaine manière les smartphones, avec leur écran et leur webcam intégrée. La série est riche d’idées S-F cohérentes qui s’associent dans un univers fascinant et visuellement identifiable. Même si par certains aspects, les Taelons ne sont pas sans faire penser aux Minbaris de Babylon 5 : eux aussi sont chauves, et eux aussi fonctionnent par castes. La série est fascinante aussi, et se laisse suivre, car les motivations réelles des Taelons sont inconnues. On ne sait pas véritablement pourquoi ils sont arrivés sur Terre, à quoi sont destinées lers expériences. Un certain nombre de questions les entoure, et la série creuse autour à chaque fois un peu plus. A la manière du Caméléon, chaque épisode lève le voile sur une partie du mystère, mais amène de nouvelles questions. Et certains événements sont rappelés par la suite, la série étant semi-feuilletonnante. Ce qui rend la série intéressante également, et on reconnaît la patte de son créateur Gene Roddenberry, c’est les zones de gris que la série laisse apparaître. Il n’y a en effet pas de véritables méchants dans l’histoires, mais beaucoup de méfiances et d’incompréhensions. Rien ne justifie vraiment par exemple l’existence d’une résistance, à part pour créer de la tension dramatique en faisant jouer un double rôle à certains personnages. Les Taelons n’ont jamais rien fait de répréhensible, pour le grand public, et sont venus en paix. La méfiance de certains n’est jamais vraiment expliquée, ou justifiée, à part peut-être par des relents quelque peu xénophobes ou de défense du territoire. Du personnage de Jonathan Doors, on ne sait quasiment rien, par exemple, ce qui n’aide pas à comprendre les motivations de son combat, son aversion, même, envers les Taelons. Et si William Boone n’est pas un personnage intéressant par lui-même, ses scènes avec Da’an sont de petits bijoux de sensibilité et d’émotion. Les 2 personnages, malgré leur place respective, sont les plus tolérantes vis-à-vis l’une de l’autre, et cherchent toutes deux à se comprendre mutuellement. C’est surtout à travers eux, leur relation, que se révèle une pensée purement Trekienne qui ne fait pas défaut à l’œuvre, qui s’est rencontrée dans bon nombre d’épisodes de la célèbre saga. Et pus il y a l’environnement sonore, très travaillé et inspiré, en cohérence avec l’univers présenté, qui nous plonge dans l’atmosphère particulière de la série.
En bref : Malgré des intrigues et des personnages un peu fades et ternes, la série reste de qualité et plaisante à suivre car elle développe un univers de S-F très attirant et cohérent. Elle développe sous une autre forme les idées roddenberriennes de tolérance et de compréhension mutuelle sous une forme semi-feuilletonnante, à l’image d’autres séries des années 90.
Côté Cast : La Saison 1 invite à deux reprises, pour 2 rôles différents (!!) Kari Matchett, devenue l’une des actrices principales désormais de la série Covert Affairs.
« Les séries TV, sous le vernis de la S-F, nous invitent à plus de tolérance, et c’est pour ça que nous les regardons. »
mercredi, 29 juin 2011
Les "Grandes séries" : éléments de réflexion...
Dans ce blog et ailleurs, j’utilise beaucoup cette expression : “grande série”. Mais qu’entends-je par là exactement, et qu’appellerait-on une grande série ?
Déjà, bien évidemment, je pars du principe qu’il existe différentes qualités de séries : des mauvaises séries, des séries passables, des séries fort sympathiques, et des chefs-d’oeuvre. Comme dans d’autres domaines artistique comme la peinture, la sculpture, le cinéma ou la littérature. Les séries portent en elles des défauts ou des qualités, sont bonnes ou mauvaises en elles-mêmes, ce qui fait qu’on peut porter un jugement critique sur elles. C’est ce que je pense et je n’en démordrai pas, ou sinon, la critique (quel que soit le domaine) n’a plus lieu d’être, et autant fermer les blogs et cesser d’acheter certains magazines. Se pose alors le problème du jugement critique : qui peut être à même de juger une série ? Hé bien, et cela peut-être pour de la prétention, les personnes comme moi, réellement passionnées, les sériephiles, qui considèrent non pas les séries comme le simple moyen de passer un moment agréable, mais comme un objet de réflexion, qui peuvent être analysées, examinées, sur lesquelles on peut porter un jugement réfléchi ou passionné. Des personnes qui regardent beaucoup, énormément de séries, d’épisodes, au point de s’être forgées une véritable culture sériephilique, et donc qui se cultivent le “goût”. Même si ce n’est pas qu’une question de “goût”…
Et puis il y a des critères objectifs que l’on peut se donner pour juger : l’originalité d’un concept, la qualité de l’interprétation, les personnages, les scénarios, la réalisation…
Et pour justement évoquer ce que l’on appelle des “grandes séries”, j’utilise principalement 2 éléments de référence :
La force du concept de départ, ou la capacité pour une série à transcender son concept de départ, le dépasser pour raconter tout autre chose. Dans une interview à l’occasion de la sortie des épisodes en version remasterisées de Star Trek, William Shatner disait à peu près la même chose. Ce qui a fait que les séries emblématiques des années 60 sont restées dans l’inconscient collectif, c’est la force de leur concept. Star Trek, c’était un équipage cosmopolite, dont les membres d’équipage étaient chacun originaires d’une nation différente, voyageant à travers l’espace pour se confronter à l’inconnu, de nouvelles formes de vie, avec toujours au bout du compte la tolérance et la compréhension mutuelle. A bord, d’ailleurs, on pouvait compter un extra-terrestre. Pour Mission : Impossible, une équipe d’agentes secrets était soigneusement constituée pour des missions dites “impossibles” à réaliser, portées toutes entières par une musique martiale accompagnant les différentes étapes d’un plan complexe élaboré intégralement à l’avance. Les Mystères de l’Ouest proposaient un mélange détonant de western, de Science-Fiction et d’espionnage, au point de constituer une série véritablement unique. Le genre de série à mêler différents genres déjà existants, avant de devenir un nouveau genre en soi. Et on pourrait sans mal multiplier les exemples.
Et puis il y a les séries qui échappent à leur concept de départ, se réinventent, mutent, si l’on peut dire, au point de ne plus ressembler à ce qu’elles étaient au début, mais sans pour autant renier leurs premiers épisodes, leur première saison.
Buffy, the Vampire-Slayer n’était au départ qu’une série lycéenne de plus, tirant son originalité d’ajout d’éléments de films d’horreur, de monstres, pour devenir une série sur la vie, le passage à l’âge adulte, avec tout e que cela implique. X-Files ne fut pas qu’une série sur des phénomènes inexpliqués, c’est une série explorant les progrès à venir de la science, et qui montra un autre visage de l’Amérique, parfois inquiétant ou angoissant. Une série montrant aussi que l’animalité qui sommeille en chacun de nous est toujours prête à éclater. FRINGE n’était qu’une série policière de plus avec des phénomènes là encore inexpliqués, une sorte de nouvelle version d’X-Files, avant de se transformer en histoire de “guerre des mondes”, de terres parallèles s’affrontant afin d’empêcher leur destruction. Là encore, on pourrait multiplier à l’envi les exemples.
Mais la différence est là : s’il est possible de juger certaines séries qui ne connaissent pas d’évolution notable, ou de leur concept, restent à peu près semblables de leur saison 1 à 10 (comme 7th Heaven / 7 à la maison ou Baywatch / Alerte à Malibu, par exemple… ), les grandes séries ne peuvent subir ce traitement. On ne peut juger Buffy, X-Files ou FRINGE sur les premiers épisodes ou la Saison 1, toux ceux qui ont suivi ces séries le savent ce serait tout simplement ridicule et ne donnerait qu’une vision faussée, parcellaire de ces séries.
De plus, ces séries atteignent un point où la confiance en les personnages, les comédien(ne)s, est tellement forte, qu’elles peuvent se permettre de proposer des épisodes atypiques, jouant avec l’image de la série, les personnages, changeant soudainement de ton, proposant au spectateur récompensé de sa patience une parenthèse enchantée. Les 3 séries citées l’ont fait. Xena, Urgences, The Sopranos, Farscape, l’ont toutes fait à un moment ou un autre. J’y reviendrai probablement dans une nouvelle note, ou une autre série de notes.
Parmi les grandes séries, je placerai également les séries mettant en scène des personnages si “puissants”, si bien construits, écrits et interprétés, qu’ils marquent l’esprit des spectateurs de façon durable, à jamais. Tout comme la carrière des comédiens les ayant interprétés. Tout le monde se souvient du Prisonnier, de Spock, de Columbo, de Magnum, de Mulder, de Scully, tout le monde se souviendra de House, et de Simon Baker.
Pour finir, je dirais qu’une dernière grande différence sépare les séries mauvaises ou moyennes des grandes séries : le premier type de série est écrit en vue de drainer un audimat particulier, est écrite pour un certain type de public. Les grandes séries, elles, finissent par construire leur propre public, leur propre audience. Avec succès, ou pas.
KNIGHT
19:09 Publié dans Parcours croisés | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : histoire des séries, mission impossible, star trek, buffy the vampire-slayer, x-files, fringe, xena, farscape, urgences, espionnage, science-fiction
vendredi, 30 juillet 2010
SLIDERS : présentation, mon histoire avec la série.
SLIDERS a été l'un des grands moments de ma vie de sériephile. Une véritable histoire d'amour, avec des hauts et des bas, des déceptions, parfois, et des beaux moments de plaisir.
Le film de ma jeunesse, qui m'a beaucoup marqué quand j'étais plus jeune, que je pouvais revoir à l'infini, c'était Back to the Future / Retour vers le Futur : une comédie de S-F folle, délirante. Dont je connais chaque plan par coeur, bientôt. Un film réalisé en 1985. Franchement, quoi de plus génial pour un jeune adolescent d'en voir un autre voyager dans le temps, à bord d'une De Lorean ("quitte à voyager dans le temps, autant choisir une voiture qui ait de la gueule ! ") pour remonter jusqu'à l'époque légère et insouciante des années 50.
En 1996, une nouvelle série débarque sur M6. Une série dont je savais déjà que j'allais l'aimer, rien qu'à découvrir ses personnages ou surtout, son concept. Tous deux étaient géniaux, enthousiasmants, parfaits. pour moi. Shatner disait à propos de Star Trek, que la force d'une série tient dans son concept. Si le concept de départ est génial, la série tiendra. Ce fut le cas de Star Trek, donc. Et d'autres séries : Buffy, X-Files, Xena, Stargate SG-1, SLIDERS.
Et donc, pour le concept de SLIDERS, c'était ça :
" Et si on pouvait voyager dans des mondes parallèles ? La même Terre, au même moment, dans des dimensions parallèles... Un monde où les Russes règnent sur l'Amérique. Un monde où tous vos rêves de super-star se réalisent. Un monde où San Francisco est une prison de haute sécurité. J'ai découvert le passage. Le seul problème, c'est de trouver un moyen de rentrer... "
Tout entier résumé en un monologue d' introduction (celui de la saison 2, écrit de mémoire, celui de la saison 1 était plus court) donné au spectateur par Quinn Mallory. Complicité marquée avec celui-ci, qui s'adresse à ceux qui suivront ces aventures. Quinn Mallory, c'est un étudiant de génie, qui a une vie assez rangée, mais des projets plein la tête. Ainsi, il utilise le sous-sol de la maison de sa mère, à San Francisco, pour ses expériences. Tous deux ont perdu l'homme de la famille, le père de Quinn, quand il était encore enfant. Quinn suit des cours à l'université, surtout ceux du Pr Maximilien Arturo, également quelqu'un de brillant, mais moins que Quinn. Un professeur mesestimé par ses pairs et ses étudiants, malheureusement. Et qui ignore à quel point Quinn, nonchalant, l'admire. Et puis Quinn a un travail à mi-temps dans un magasin d'informatique, où il cotoie la belle Wade Wells, sa meilleure copine, secrètement amoureuse de lui. Tous trois vont se lancer dans l'aventure d'explorer les mondes parallèles, emportant avec eux un chanteur de soul music sur le retour, Rembrandt Brown. Le contrepoint comique de l'aventure. Lors d'une de leurs premières "glisses" (terme simple et séduisant pour évoquer le passage entre les dimensions parallèles), le Timer / Minuteur activé trop tôt perturbe le voyage et rend impossible le retour sur la Terre de départ. Seule possibilité pour désormais glisser, attendre la fenêtre d'opportunité, se manifestant dans un délai toujours différent, compte à rebours pour les aventures des Sliders (le temps presse toujours, avec eux). Et espérer que la Terre suivante sera la bonne.
En 1996, donc, M6 choisit de diffuser le TV-film pilote de la série un mardi soir. Puis la série qui suit le TV-film est annoncée dans les programmes TV le dimanche soir à 19h, je crois. Et, énorme déception, la série n'est finalement pas programmée, à sa place le jour dit, M6 rediffuse des épisodes d'une autre série que j'aimais bien (mais j'aurais aimé découvrir SLIDERS) : Mission : Impossible, 20 ans après.
Les semaines passent, et puis arrivent les grandes vacances. Cadeau inespéré du destin : SLIDERS est finalement diffusée le mardi soir à 20h50. Fou de joie j'étais lorsque j'appris la nouvelle. La série ne déçoit pas dans un premier temps, prposant une saison 1 extraordinaire, enthousiasmante. La Saison 2 est dans la même lignée. Au programme, des histoires originales, des histoires bien écrites, de même que les personnages. Et souvent des clins d'oeil à d'autres oeuvres. Une série présentant une comédie de S-F, tout comme dans Back to the Future, avec des passages comiques, et puis de la satire sociale, puisque la société dans ses travers est régulièrement critiquée à travers l'exploration de ces autres Terres, ses "miroirs".
Et puis la Saison 3 : la plus longue saison de SLIDERS. Une saison en demi-teintes, marquée par le départ d'Arturo, probablement pour des problèmes en coulisses, et par lassitude de la série peut-être. Au passage, un épisode de la Saison 2 faisant intervenir les Kromaggs, des envahisseurs d'une Terre parallèle, particulièrement sombre, avait marqué le désaccord de l'acteur John Rhys Davies. Ensuite, c'est le début de la fin. La plongée lente de la série si géniale à ses débuts, puisqu'elle n'est plus tout à fait la même. Pour maintenir l'équilibre de 4 personnages, on choisit une actrice sexy, Kari Whurer, pour compenser le départ d'Arturo. Elle interprète une militaire assez froide, Maggie Beckett, qui s'humanisera peu à peu. On introduit avec elle une tension sexuelle entre elle et Quinn. Wade est quelque peu jalouse, mais puisqu'on a jamais vraiment développé la relation entre elle et Quinn... Les scénarios s'orientent vers davantage de S-F, pompant des thèmes classiques à tout va : le jeu de la mort (placer des individus dans un jeu géant fait de pièges mortels), les vampires, les zombies, etc. Certains scénarios sont particulièrement barges, faisant même glisser certains épisodes dans la magie (alors que le principe de la série à ses débuts était de garder un certain réalisme). La série perd de son charme, et propose des épisodes inintéressants. Heureusement, la plupart de ces épisodes médiocres nous furent épargnés parfois par M6, lorsque la série fut rediffusée à 18h ou 19h. En raison de leur noirceur, surtout. Décision de la Fox pour cette orientation de la série ? Qui qu'il en soit, la série est annulée en fin de saison 3 par la chaîne, et renaît sur Sci-Fi qui produira les 2 dernières saisons.
Puis arrive la Saison 4. Un peu meilleure que la 3, elle est pourtant marquée par une autre désaffection : celle de Sabrina Lloyd / Wade Wells. Pour expliquer sa disparition entre les 2 saisons, et autre changement majeur pour la série, dans la continuité de la fin de la saison 3, le fait de créer un ennemi récurrent aux Glisseurs. Pour la fin de la Saison 3, les Glisseurs poursuivaient en effet le Colonel Rickman, tueur en série échappé de la même Terre que Maggie Beckett. Pour la Saison, on fait revenir les Kromaggs, mais dans une version quelque peu différente de celle de leur première apparition. Les 4 Glisseurs ayant été séparé 3 mois durant, Quinn et Maggie glissant de leur côté, Wade et Rembrandt du leur, Wade est capturée hors-écran, on ne sait pas exactement ce qu'il advient d'elle. Maggie est devenue plus humaine entre-temps, s'éloignant de l'image de simple militaire donnée en saison 3. Rembrandt a également évolué, devenu plus sérieux, moins "clown de service" depuis cette même saison 3.
Et on introduit une histoire stupide pompée sur les origines de Superman, qui modifie et remet en cause certains éléments de la saison précédente : La mère de Quinn n'est pas sa vraie mère, de même que le père mort de Quinn. Tous deux sont en réalité des parents adoptifs, auxquel aurait été confié Quinn par ses vrais parents, en lutte contre les Kromaggs. Quinn aurait été envoyé ainsi sur une autre Terre pour être sauvé. Le but est à terme, après quelques épisodes, d'introduire dans la série le frère de Quinn (qui sera interprété par nul autre que le véritable frère de Jerry O'Connell, devenu entretemps producteur exécutif), envoyé sur une autre Terre, pour qu'il intègre l'équipe et remplace Wade. Et pour que les Glisseurs retrouvent leur sacro-saint nombre 4, si équilibré au début de la série.
Et d'une, le pourquoi véritable de leur séparation (Limiter les risques de les retrouver ? Mais pourquoi les Kromaggs s'amuseraient à les retrouver ?), le comment, ne seront pas véritablement expliqués. Et de deux, cela veut dire que tous les Quinns, où la plupart d'entre eux, ont connu le même destin.
Faute d'un budget conséquent, Sci-Fi n'ayant pas les mêmes moyens que la Fox, les scénarios extravagants cessent, pour retrouver des histoires un peu plus dans la lignée des débuts de la saison 1.
Et la Saison 5... Je ne l'ai jamais vue. Elle n'a jamais été diffusée par M6, arrêtant là les frais d'une série qui n'aura fait que décliner. Tout comme Invasion Planète Terre / Earth Final Conflic, d'ailleurs. Au programme de cette Saison 5 de 18 épisodes, clôturant la série : Quinn fusionne avec un de ses doubles et Charlie, si j'ai bien compris, pour créer un nouveau personnage. Jerry O'Connell et Charlie, faute d'avoir trouvé un accord avec la production, quittent la série. Ne reste plus donc que Rembrandt Brown comme membre historique. A ses côtés, toujours Maggie Beckett, le remplaçant de Quinn qu'on appelle simplement Mallory, et un nouveau personnage, encore une fois : une scientifique.
Je ne sais pas personnellement ce que vaut cette Saison 5, donc, mais puisqu' elle est sortie en DVD chez Universal ces jours-ci...
SLIDERS, c'est donc une série que j'ai profondément aimé, même si sur la fin, ce fut plus difficile, la série ayant perdu au fil du temps les qualités des débuts. Quoi qu'il en soit, j'ai toujours regardé les rediffusions des épisodes avec grand plaisir, à tel point que je connais certains épisodes par coeur, certaines répliques par coeur. C'est l'une des séries, par conséquent, avec laquelle je pense que j'ai le plus de mal avec la VO, du coup. Et que je reverrais intégralement avec grand plaisir, je crois.
J'avoue que malgré mon profond attachement à la série, je n'ai pas suivi passionnément les séries dans lesquelles les acteurs de la série apparaissaient par la suite : Preuve à l'appui pour Jerry O'Connell, ou la première saison de Numbers pour Sabrina Lloyd.
Pour un autre regard sur l'histoire de la série, voir ici : http://www.lesgrandsclassiques.fr/blog/?p=110
08:25 Publié dans SLIDERS | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : sliders, histoire de la télévision, histoire des séries, john rhys davies, maximiel arturo, jerry o'connell, quinn mallory, sabrina lloyd, wade wells, rembrandt brown, cleavant derricks, maggie beckett, kari whurer